lundi 26 novembre 2012

La facilitation

LA FACILITATION.

Quelques idées maîtresses :

1)    Le facilitateur compte pour beaucoup dans l’établissement du climat initial ou de l’ambiance de l’expérience de groupe ou de classe.

2)     Le facilitateur aide à choisir et à clarifier les projets des individus qui composent la classe aussi bien que les projets plus généraux du groupe entier.

3)      Il fait fond sur le désir de chaque étudient de réaliser les projets qui ont une signification pour lui, il y voit une force motivante qui soutient un apprentissage signifiant.

4)   Il s‘efforce d’organiser et de rendre facilement accessible le plus grand éventail possible de ressources d’apprentissage.

5)      Il se considère lui-même comme une ressource pleine de souplesse, utilisable par le groupe.

6)   En répondant à ce qui est exprimé en classe, il accepte aussi bien le contenu intellectuel que les attitudes émotionnelles, s’efforçant de donner à chaque aspect l’importance la plus exacte que celui-ci revêt pour la personne ou pour le groupe.

7)    Au fur et à mesure que le climat d’acceptation s’établit en classe, le facilitateur est capable de devenir lui-même un participant en apprentissage, un membre du groupe, exprimant ses vues comme étant simplement celles d’une personne.

8)     Il prend l’initiative de faire-part au groupe de ses sentiments comme de ses pensées, d’une manière qui n’exige rien et qui n’impose rien mais simplement représente un partage de soi que les étudiants peuvent accepter ou laisser tomber.

9)   A travers toute l’expérience de la classe, il demeure attentif aux expressions qui indiquent des sentiments profonds ou violents.

10) En fonctionnant comme facilitateur d’apprentissage, le leader s’efforce  de reconnaître et d’accepter  ses propres limites.

De l'apprentissage et de sa facilitation



DE L’APPRENTISSAGE ET DE SA FACILITATION.
      Comment se fait-il que quelqu’un apprenne ? Comment peut-on faciliter des apprentissages importants ? Quels principes fondamentaux sont implicites à l’apprentissage ?
1)     Les êtres humains ont en eux une capacité naturelle d’apprendre.
     Tout apprentissage implique une certaine douleur en lien directe avec l’apprentissage lui-même ou qu’il      s’agisse du désarroi lié à l’abandon de certains acquis antérieurs. (ex de l’apprentissage de la marche chez l’enfant)
2) Un apprentissage valable a lieu lorsque son objet est perçu par l’étudiant comme ayant un rapport avec ses projets personnels.

    Disons qu’une personne n’apprend d’une manière valable que ce qu’il perçoit comme pouvant conserver ou augmenter son propre moi.

3)  L’apprentissage qui implique un changement dans l’organisation du moi ou dans la perception  du moi, est ressenti comme menaçant, et on tend à y résister.

4)   Ces apprentissages qui sont perçus comme menaçants pour le moi sont plus facilement perçus et assimilés lorsque les menaces extérieures sont réduites au minimum.

5)     Lorsque la menace contre le moi est faible, l’expérience vécue peut-être perçue dans ses nuances et l’apprentissage peut avoir lieu.

6)     On apprend beaucoup et valablement dans l’action.

7)     L’apprentissage est facilité lorsque l’étudiant détient une part de responsabilité dans la méthode.

8)     Un enseignement auto-déterminé qui engage la personne tout entière avec ses sentiments autant qu’avec son intelligence est celui qui pénètre le plus profondément et qui est retenu le plus longtemps.

9)     L’indépendance de l’esprit, la créativité, la confiance en soi sont facilités lorsque l’autocritique et l’auto évaluation sont considérées comme fondamentales et que l’évaluation par autrui est vue comme secondaire. 

L’enfant ou l’adolescent qui, à l’école comme à la maison est dépendant des évaluations faites par les autres court le risque de rester dépendant toute sa vie et immature ou bien de devenir révolté sans arrêt contre toute évaluation et tout jugement externes.
10) Dans le monde d’aujourd’hui, l’apprentissage le plus utile socialement, c’est l’apprentissage des processus d’apprentissage, c’est aussi d’apprendre à rester toujours ouvert à ses propres expériences et à intégrer en soi le processus même du changement.


lundi 5 novembre 2012

Créer les conditions de l'apprentissage



La relation interpersonnelle dans la facilitation de l’apprentissage

J’éprouve une réaction négative envers l’enseignement. Enseigner ou transmettre des connaissances garde un sens dans un environnement qui ne change pas. C’est pourquoi pendant des siècles cette fonction n’a pas été remise en question. L’homme moderne vit dans un monde qui change sans arrêt.

Pour moi, faciliter l’apprentissage, c’est permettre à chacun de trouver des réponses constructives, provisoires, mouvantes et dynamiques à certaines des inquiétudes les plus profondes qui préoccupent l’homme d’aujourd’hui.

Nous savons que la mise en route d’une pédagogie de ce genre ne repose pas sur les capacités didactiques du professeur, ni sur…, ni sur….même si tout cela peut être utilisé avec grand profit. Non, pour favoriser un apprentissage valable, il est indispensable qu’il existe entre l’apprentis et celui qui veut faciliter son apprentissage une relation interpersonnelle qui implique certaines qualités d’attitude.

Congruence de celui qui veut faciliter l’apprentissage.

         La qualité essentielle et fondamentale qui est requise pour faciliter l’apprentissage est peut-être la congruence ou l’authenticité. Lorsque le « facilitateur » se trouve être une personne vraie, qui est authentique elle-même et qui entre dans une relation sans masque ni façade avec celui qui apprend, il y a beaucoup de chances que son action soit efficace. Cela implique que les sentiments qui s’agitent en lui peuvent remonter à la surface de sa conscience et qu’il est capable de vivre ses sentiments, qu’il est à même d’en faire le point s’il y a lieu. Du fait qu’il accepte ces sentiments comme les siens, il n’éprouve pas le besoin de les imposer à ses élèves. Il peut aimer ou ne pas aimer le travail de l’élève sans impliquer que ce travail est objectivement bon ou mauvais. Ainsi, le professeur est pour l’élève une personne, et non l’incarnation interpersonnelles des exigences du programme ni le tube stérile à travers lequel la science est transmise de génération en génération.


Considération, acceptation, confiance.

         Il s’agit d’une sollicitude pour l’apprentis, mais sans rien de possessif. C’est une confiance de base, la foi dans cette autre personne comme en quelqu’un qui, d’une manière ou d’une autre, est fondamentalement digne de confiance.

Compréhension empathique.

         C’est lorsque le professeur est capable de comprendre de l’intérieur les réactions d’un étudiant. Cette attitude qui consiste en quelque sorte à se mettre à la place de l’étudiant, à voir les choses avec ses yeux à lui, est pratiquement inconnue des salles de cours.

         Les étudiants apprécient profondément le fait d’être simplement compris et non évalués ou jugés et d’être simplement compris à partir de leur point de vue et non à partir de celui du professeur.

Les conditions de l'apprentissage


suite des réflexions de Carl Ranson Rogers dans son ouvrage "Liberté pour apprendre"

La relation interpersonnelle dans la facilitation de l’apprentissage

J’éprouve une réaction négative envers l’enseignement. Enseigner ou transmettre des connaissances garde un sens dans un environnement qui ne change pas. C’est pourquoi pendant des siècles cette fonction n’a pas été remise en question. L’homme moderne vit dans un monde qui change sans arrêt.

Pour moi, faciliter l’apprentissage, c’est permettre à chacun de trouver des réponses constructives, provisoires, mouvantes et dynamiques à certaines des inquiétudes les plus profondes qui préoccupent l’homme d’aujourd’hui.

Nous savons que la mise en route d’une pédagogie de ce genre ne repose pas sur les capacités didactiques du professeur, ni sur…, ni sur….même si tout cela peut être utilisé avec grand profit. Non, pour favoriser un apprentissage valable, il est indispensable qu’il existe entre l’apprenti et celui qui veut faciliter son apprentissage une relation interpersonnelle qui implique certaines qualités d’attitude.

Congruence de celui qui veut faciliter l’apprentissage.

         La qualité essentielle et fondamentale qui est requise pour faciliter l’apprentissage est peut-être la congruence ou l’authenticité. Lorsque le « facilitateur » se trouve être une personne vraie, qui est authentique elle-même et qui entre dans une relation sans masque ni façade avec celui qui apprend, il y a beaucoup de chances que son action soit efficace. Cela implique que les sentiments qui s’agitent en lui peuvent remonter à la surface de sa conscience et qu’il est capable de vivre ses sentiments, qu’il est à même d’en faire le point s’il y a lieu. Du fait qu’il accepte ces sentiments comme les siens, il n’éprouve pas le besoin de les imposer à ses élèves. Il peut aimer ou ne pas aimer le travail de l’élève sans impliquer que ce travail est objectivement bon ou mauvais. Ainsi, le professeur est pour l’élève une personne, et non l’incarnation interpersonnelles des exigences du programme ni le tube stérile à travers lequel la science est transmise de génération en génération.


Considération, acceptation, confiance.

         Il s’agit d’une sollicitude pour l’apprenti, mais sans rien de possessif. C’est une confiance de base, la foi dans cette autre personne comme en quelqu’un qui, d’une manière ou d’une autre, est fondamentalement digne de confiance.

Compréhension empathique.

         C’est lorsque le professeur est capable de comprendre de l’intérieur les réactions d’un étudiant. Cette attitude qui consiste en quelque sorte à se mettre à la place de l’étudiant, à voir les choses avec ses yeux à lui, est pratiquement inconnue des salles de cours.

         Les étudiants apprécient profondément le fait d’être simplement compris et non évalués ou jugés et d’être simplement compris à partir de leur point de vue et non à partir de celui du professeur.