J.J ROUSSEAU
1712 - 1778
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C.R ROGERS 1902 - 1987
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L’expérience est l’autorité suprême ( ni bible, ni prophète, ni
dieu, ni Freud) ne sauraient prendre le pas sur mon expérience directe.
La nature fondamentale de l’être humain, lorsque
celui-ci fonctionne sans-entraves, est quelque chose de positif, de
constructif et qu’elle mérite notre confiance. J’éprouve peu de
sympathie pour l’idée généralement répandue que l’homme est fondamentalement déraisonnable
et que dès lors ses pulsions, à moins d’être contrôlées, le conduisent
nécessairement à sa propre destruction comme à celle d’autrui.
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Ces thèses, signifient en effet
ni que l’enfant n’exerce pas son jugement, ni qu’il n’a aucune idée de ce qui
lui est dû. Mais sa raison est « sensitive », c’est à dire qu’elle
s’applique avant tout aux apprentissages des sens et à l’expérience
concrète, pour apercevoir puis mesurer les vrais rapports des choses
matérielles : la raison ne porte pas sur ce qui constitue son domaine
propre pour l’adulte, c’est à dire les devoirs de l’homme et du citoyen.
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Les défauts qui, chez la plupart d’entre-nous, ne nous
permettent pas de nous fier à ce processus sont l’inclusion de matériaux
non existentiels ou bien l’absence de
données ? C’est lorsque la mémoire ou les apprentissages
antérieurs sont introduits dans le calcul comme s’ils étaient la réalité
actuelle, et non comme mémoire et apprentissages antérieurs, que des
comportements erronés apparaissent. fonctionnement de son organisme, non que
celui-ci soit infaillible, mais parce qu’ainsi lui-même peut être ouvert à
toutes les conséquences de ses actions et qu’il peut rectifier ces dernières
si, à l’expérience, elles se révèlent insatisfaisantes.
Il y a deux modes d’apprentissage :
-L’enseignement qui devient une
vaine tentative de retenir une matière qui n’a pas de signification
personnelle pour l’étudiant. Un tel apprentissage n’engage que l’esprit. Il
n’implique la présence ni des sentiments, ni des significations personnelles,
il ne touche pas la totalité de la personne.
-A l’opposé, il existe un autre
apprentissage, qui est « expérientiel », important pour la
personne et lourd de signification.
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La perfectibilité : Une
faculté qui, à l’aide des circonstances, développe
successivement toutes les autres. Cette sorte de méta faculté articule donc les
virtualités de la nature humaine, qui sont muettes à
l’origine, et les diverses circonstances qui sont les causes occasionnelles
de leur actualisation.
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Avoir confiance dans l’être humain :
J’ai foi dans la capacité de l’homme de développer ses
propres potentialités, alors je puis lui permettre de choisir sa propre voie
et de se diriger lui-même dans sa formation ; je puis alors aussi lui en
fournir de nombreuses occasions.
Tout organisme est animé d’une tendance inhérente à
développer toutes ses potentialités et à les développer de
manière à favoriser sa conservation et son enrichissement. L’opération de la tendance
actualisante à pour effet de diriger le développement de
« l’organisme » dans le sens de son autonomie et de l’unicité.
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Je voudrais qu’il fût lui-même
enfant, (parlant du gouverneur) s’il était possible, qu’il pût devenir le compagnon
de son élève, et s’attirer sa confiance en partageant ses
amusements.
Au reste, j’appelle plutôt
gouverneur que précepteur le maître de cette science ; parce qu’il
s’agit moins pour lui d’instruire que de conduire. Il
ne doit point donner de préceptes, il doit les faire trouver.
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J’éprouve une réaction négative envers l’enseignement.
Enseigner ou transmettre des connaissances garde un sens dans un
environnement qui ne change pas. C’est pourquoi pendant des siècles cette
fonction n’a pas été remise en question. L’homme moderne vit dans un
monde qui change sans arrêt.
Pour moi, faciliter l’apprentissage, c’est
permettre à chacun de trouver des réponses constructives, provisoires,
mouvantes et dynamiques à certaines des inquiétudes les plus profondes qui
préoccupent l’homme d’aujourd’hui.
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Les premiers pleurs des enfants
sont des prières :si l’on n’y prend garde, ils deviennent bientôt des
ordres ; ils commencent par se faire assister, ils finissent par se
faire servir. Ainsi de leur propre faiblesse, d’où vient d’abord le sentiment
de leur dépendance, naît ensuite l’idée de l’empire et de la domination
mais cette idée étant moins excitée par leurs besoins que par nos services,
ici commencent à se faire apercevoir les effets moraux dont la cause
immédiate n’est pas dans la nature ; et l’on voit déjà pourquoi, dés ce
premier âge, il importe de démêler l’intention secrète qui
dicte le geste et le cri.
Ainsi quand un enfant désire quelque chose qu’il voit et
qu’on veut lui donner ; il vaut mieux porter l’enfant à l’objet que
d’apporter l’objet à l’enfant.
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Cependant il se souviendra de
ce qu’il faut faire pour être flatté ; et il sait une fois vous occuper
de lui à sa volonté, le voilà devenu votre maître : tout est perdu.
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L’âme et le corps
se mettent, pour ainsi dire en équilibre et la nature ne nous
demande plus que le mouvement nécessaire à notre
conservation.
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Notre manie enseignante et pédantesque est toujours
d’apprendre aux enfants ce qu’ils apprendraient beaucoup mieux
d’eux-mêmes et d’oublier ce que nous aurions pu seuls leur enseigner.
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En reprenant à notre compte les conceptions d’autrui
comme si elles étaient nôtres, nous perdons le contact avec la sagesse
potentielle de notre propre fonctionnement et perdons confiance en
nous-mêmes. Nous avons divorcé d’avec nous-même et ceci rend compte
pour une grande part de la tension et de l’insécurité de la vie moderne.
Ce désaccord fondamental entre les conceptions de
quelqu’un et son expérience personnelle, entre la structure intellectuelle de
ses valeurs et le processus d’évaluation qui se déroule à son insu, en lui,
compte pour une bonne part dans l’aliénation fondamentale de l’homme moderne
par rapport à lui-même.
Mon expérience m’a montré que je ne puis pas enseigner à
quelqu’un d’autre comment enseigner.
Il me semble que tout ce qui peut être enseigné à quelqu’un
est relativement peu important et n’exerce guère ou pas d’influence
significative sur son comportement
Je m’aperçois de plus en plus clairement que je ne m’intéresse qu’à des apprentissages qui exercent une réelle influence sur le comportement.
J’ai finalement l’impression que le seul apprentissage qui
influence le comportement d’un individu est celui qu’il découvre lui-même et
qu’il s’approprie.
Cet apprentissage découvert par l’individu lui-même, cette
vérité qu’il s’est appropriée et qu’il a assimilée au cours d’une expérience
vécue ne peut-être communiquée à autrui.
Je m’aperçois en conséquence de ce qui précède que je ne
trouve plus aucun intérêt à être enseignant.
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Que faut-il donc penser de
cette éducation barbare qui sacrifie le présent à un avenir
incertain, qui charge un enfant de chaînes de toute espèce, et commence
par le rendre misérable, pour lui préparer au loin je ne sais quel prétendu
bonheur dont il est à croire qu’il ne jouira jamais.
J’entends de loin les clameurs
de cette fameuse sagesse qui nous jette incessamment hors de nous, qui compte
le présent pour rien, et, poursuivant sans relâche un avenir qui fuit
à mesure que l’on avance, à force de nous transporter où nous ne sommes pas,
nous transporte où nous ne serons jamais.
Pourquoi lui donner vous plus
de maux que son état n’en comporte, sans être sûr que ces maux sont à la
décharge de l’avenir ?
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Les affections de
nos âmes, ainsi que les modifications de nos corps, sont dans
un flux continuel.
Au contraire, plus l’homme est resté près de sa
condition naturelle, plus la différence de ses facultés à
ses désirs est petite, et moins par conséquent il est éloigné d’être heureux.
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Nous pouvons dire qu’il y a dans tout organisme, à
quelque niveau que cela soit, un flux sous-jacent de mouvement
vers la réalisation constructive des possibilités qui lui sont inhérentes
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Gardez-vous de donner à l’enfant de vaines formules de
politesse, qui lui servent au besoin de paroles magiques pour
soumettre à ses volontés tout ce qui l’entoure, et obtenir à l’instant ce
qu’il lui plaît.
Savez-vous quel est le plus sûr moyen de rendre votre
enfant misérable ? C’est de l’accoutumer à tout obtenir car ses désirs
croissent incessamment par la facilité de les satisfaire, tôt ou tard
l’impuissance vous forcera malgré vous d’en venir au refus ; et ce refus
inaccoutumé lui donnera plus de tourment que la privation même
de ce qu’il désire.
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De toutes les facultés de l’homme, la raison,
qui n’est pour ainsi dire qu’un composé de toutes les autres, est celle qui
se développe le plus difficilement et le plus tard ; et c’est de celle
là qu’on veut se servir pour développer les premières. Le chef d’œuvre d’une
bonne éducation est de faire un homme raisonnable et l’on
prétend élever un enfant par la raison : c’est commencer par la fin,
c’est vouloir faire l’instrument de l’ouvrage.
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Ce dont il doit s’abstenir, ne lui défendez pas ;
empêchez-le de le faire, sans explications, sans raisonnements ; ce que
vous lui accordez, accordez le à son premier mot, sans sollicitations, sans
prières, surtout sans conditions. Accordez avec plaisir, ne refusez qu’avec
répugnance ; mais que tous vos refus soient irrévocables ;
qu’aucune importunité ne vous ébranle ; que le non prononcé
soit un mur d’airain, contre lequel l’enfant n’aura pas épuisé cinq ou six
fois ses forces, qu’il ne tentera plus de renverser.
Ne donnez à votre élève aucune espèce de leçon
verbale ; il n’en doit recevoir que de l’expérience.
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Il est donc clair que le mensonge de fait n’est pas
naturel aux enfants ; mais c’est la loi de l’obéissance qui produit la
nécessité de mentir ; parce que l’obéissance étant pénible, on s’en
dispense en secret le plus qu’on peut, et que l’intérêt présent
d’éviter le châtiment ou le reproche l’emporte sur l’intérêt d’exposer la
vérité.
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Jeune instituteur, je vous prêche un art difficile,
c’est de gouverner sans préceptes, et de tout faire en ne
faisant rien. Cet art, j’en conviens n’est pas de votre âge : il
n’est pas propre à faire briller d’abord vos talents, ni à vous faire valoir
auprès de vos pairs, mais c’est le seul propre à réussir.
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Nous savons que la mise en route d’une pédagogie de ce
genre ne repose pas sur les capacités didactiques du professeur, ni sur…, ni
sur….même si tout cela peut être utilisé avec grand profit. Non, pour
favoriser un apprentissage valable, il est indispensable qu’il existe entre
l’apprenti et celui qui veut faciliter son apprentissage une relation
interpersonnelle qui implique certaines qualités d’attitude.
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Comme tout ce qui entre dans l’entendement humain y
vient par les sens, la première raison de l’homme est une raison
sensitive ; c’est elle qui sert de base à la raison
intellectuelle, nos premiers maîtres de la philosophie sont nos pieds,
nos mains, nos yeux. Substituer des livres à tout cela, ce n’est pas nous
apprendre à raisonner, c’est nous apprendre à nous servir de la raison
d’autrui, c’est apprendre à beaucoup croire, et à ne jamais
rien savoir.
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Les êtres humains ont en eux une capacité
naturelle d’apprendre.
Un apprentissage valable a lieu lorsque son objet est
perçu par l’étudiant comme ayant un rapport avec ses projets personnels.
L’apprentissage qui implique un changement dans
l’organisation du moi, ou dans la perception du moi, est ressenti comme
menaçant, et on tend à y résister.
Ces apprentissages qui sont perçus comme menaçants pour
le moi sont plus facilement perçus et assimilés lorsque les menaces
extérieures sont réduites au minimum.
Lorsque la menace contre le moi est faible, l’expérience
vécue peut-être perçue dans ses nuances et l’apprentissage peut avoir lieu.
On apprend beaucoup et valablement dans l’action.
L’apprentissage est facilité lorsque l’étudiant détient
une part de responsabilité dans la méthode.
Un enseignement auto-déterminé qui engage la personne
tout entière avec ses sentiments autant qu’avec son intelligence est celui
qui pénètre le plus profondément et qui est retenu le plus longtemps.
L’indépendance de l’esprit, la créativité, la confiance
en soi sont facilités lorsque l’autocritique et l’auto évaluation sont
considérées comme fondamentales et que l’évaluation par autrui est vue comme
secondaire.
L’enfant ou l’adolescent qui, à l’école comme à la
maison est dépendant des évaluations faites par les autres court le risque de
rester dépendant toute sa vie et immature, ou bien de devenir révolté sans
arrêt contre toute évaluation et tout jugement externes.
Dans le monde d’aujourd’hui, l’apprentissage le plus
utile socialement, c’est l’apprentissage des processus
d’apprentissage, c’est aussi d’apprendre à rester toujours ouvert
à ses propres expériences et à intégrer en soi le processus même du
changement.
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Plein de l’enthousiasme qu’il éprouve, le maître veut le
communiquer à l’enfant : il croit l’émouvoir en le rendant attentif aux
sensations dont il est ému lui-même. Pure bêtise ! c’est dans le cœur de
l’homme qu’est la vie du spectacle de la nature ; pour voir, il
faut sentir.
Il ne s’agit point de lui enseigner les sciences, mais
de lui donner le goût pour les aimer et des méthodes pour les
apprendre quand ce goût sera mieux développé. Principe de toute bonne
éducation.
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Tenez donc toujours l’œil au guet, et, quoi qu’il
arrive, quittez tout avant qu’il s’ennuie ; car il importe jamais autant
qu’il apprenne, qu’il importe qu’il ne fasse rien malgré lui.
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Un processus organismique dans
lequel chaque élément, chaque moment de l’expérience est en quelque sorte
pesé, choisi ou rejeté, selon qu’il tend à ce moment là, d’actualiser ou non
l’organisme.
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Il faut avoir moins d’égard aux mots qu’il
prononce qu’au motif qui le fait parler. Cet avertissement
jusqu’ici moins nécessaire, devient de la première importance aussitôt que
l’enfant commence à raisonner.
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Compréhension empathique :
Elle consiste en la perception
correcte du cadre de référence d’autrui avec les harmoniques subjectives et
les valeurs personnelles qui s’y attachent.
C’est percevoir le monde
subjectif d’autrui « comme si » on était cette personne.
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Sans contredit on prend des notions bien plus claires et
bien plus sûres des choses qu’on apprend ainsi de soi-même, que
celles qu’on teint des enseignements d’autrui ; et outre
qu’on accoutume point sa raison à se soumettre servilement à l’autorité, l’on
se rend plus ingénieux à trouver des rapports, lier des idées, à inventer des
instruments, que quand adoptant tout cela tel qu’on nous le donne, nous
laissons affaisser notre esprit dans sa nonchalance, comme le corps d’un
homme qui, toujours habillé, chaussé, servi par ses gens et traîné par ses
chevaux, perd à la fin la force et l’usage de ses membres.
Plus nos outils sont ingénieux, plus nos organes
deviennent grossiers et maladroits ; à force de rassembler des machines
autour de nous, nous n’en trouvons plus en nous-même.
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Qu’est-ce qu’un apprentissage
expérientiel et significatif ?
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Un engagement personnel :C’est la
personne tout entière qui se trouve impliquée dans ses dimensions cognitives
et affectives.
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L’initiative de l’apprenti :Même
lorsque l’existant vient de l’extérieur, l’impression de découvrir,
d’atteindre, de saisir et de comprendre vient de l’intérieur.
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Un apprentissage en profondeur :Il change
quelque chose dans le comportement, les attitudes, peut-être dans la
personnalité même de l’apprenti.
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Il est évalué par l’apprenti lui-même :
Celui-ci sait bien si l’apprentissage
rencontre sa demande, le conduit à ce que lui-même veut connaître et
si cela éclaire la zone d’ignorance qu’il est en train d’explorer.
Un tel apprentissage est
essentiellement signifiant :Lorsqu’il se produit sa signification est
ancrée dans l’expérience tout-entière
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Nos vrais maîtres sont l’expérience et le
sentiment, et jamais l’homme ne sent bien ce qu’il convient à l’homme
que dans les rapports où il s’est trouvé.
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Une expérience faite par autrui ne saurait me servir de guide. Les
jugements des autres bien que j’aie le devoir de les écouter et d’en tenir
compte pour ce qu’ils sont, ne pourraient jamais me servir de guides, c’est
là une leçon que j’ai eue du mal à comprendre.
Les processus de vie ne tendent
pas essentiellement à préserver la vie, mais à transcender le statu quo
momentané de l’organisme pour une expansion continuelle. Cette force
innée le met en direction de la différenciation, de l’autonomie et de la
socialisation.
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Si, sur la question de l’enfant, ne cherchant qu’à vous
tirer d’affaire, vous lui donnez une seule raison qu’il ne soit pas état
d’attendre, voyant que vous raisonnez sur vos idées et non sur
les siennes, il croira ce que vous lui dites bon pour votre âge, et
non pour le sien ; il ne se fiera plus à vous,
et tout est perdu.
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Pour moi, faciliter l’apprentissage, c’est permettre à
chacun de trouver des réponses constructives, provisoires, mouvantes et
dynamiques à certaines des inquiétudes les plus profondes qui préoccupent
l’homme d’aujourd’hui.
Nous savons que la mise en route d’une pédagogie de ce
genre ne repose pas sur les capacités didactiques du professeur, ni sur…, ni
sur….même si tout cela peut être utilisé avec grand profit. Non, pour
favoriser un apprentissage valable, il est indispensable qu’il existe entre
l’apprenti et celui qui veut faciliter son apprentissage une relation
interpersonnelle qui implique certaines qualités d’attitude.
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Songez bien que c’est rarement à vous de lui proposer ce
qu’il doit apprendre ; c’est à lui de le désirer, de le chercher,
de le trouver à vous de le mettre à sa portée, de faire naître
adroitement ce désir et de lui fournir les moyens de le
satisfaire.
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Congruence de celui qui veut faciliter
l’apprentissage.
La
qualité essentielle et fondamentale qui est requise pour faciliter
l’apprentissage est peut-être la congruence ou l’authenticité. Lorsque
le « facilitateur » se trouve être une personne vraie, qui est
authentique elle-même et qui entre dans une relation sans masque ni façade
avec celui qui apprend, il y a beaucoup de chances que son action soit
efficace. Cela implique que les sentiments qui s’agitent en lui peuvent
remonter à la surface de sa conscience et qu’il est capable de vivre ses
sentiments, qu’il est à même d’en faire le point s’il y a lieu. Du fait qu’il
accepte ces sentiments comme les siens, il n’éprouve pas le besoin de les
imposer à ses élèves. Il peut aimer ou ne pas aimer le travail de l’élève
sans impliquer que ce travail est objectivement bon ou mauvais. Ainsi, le
professeur est pour l’élève une personne, et non l’incarnation
interpersonnelles des exigences du programme ni le tube stérile à travers
lequel la science est transmise de génération en génération.
Considération, acceptation, confiance.
Il
s’agit d’une sollicitude pour l’apprenti, mais sans rien de possessif. C’est
une confiance de base, la foi dans cette autre personne comme en quelqu’un
qui, d’une manière ou d’une autre, est fondamentalement digne de confiance.
Compréhension empathique.
C’est
lorsque le professeur est capable de comprendre de l’intérieur les réactions
d’un étudiant. Cette attitude qui consiste en quelque sorte à se mettre à la
place de l’étudiant, à voir les choses avec ses yeux à lui, est pratiquement
inconnue des salles de cours.
Les
étudiants apprécient profondément le fait d’être simplement compris et non
évalués ou jugés et d’être simplement compris à partir de leur point de vue
et non à partir de celui du professeur.
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Le seul qui fait sa volonté est celui qui n’a pas
besoin, pour la faire, de mettre les bras d’un autre au bout des siens, d’où
il suit que le premier de tous les biens n’est pas l’autorité, mais la liberté.
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L’homme est libre.
Il y a en toute personne quelque-chose d’inaliénable
qu’aucune science du psychisme ne peut enfermer, qu’aucune autorité
extérieure ne doit manipuler, contrôler, diriger au nom de ses propres
normes, buts ou vérités qu’il s’agisse du processus de la thérapie ou de ses
choix d’existence.
La personne détient en elle sa vérité, les
clefs de son mieux être et les ressources pour y parvenir.
De quelle liberté s’agit-il ?
La liberté dont je parle est intérieure indépendamment
des choix extérieurs ? C’est la découverte d’un sens qui vient de
l’intérieur de soi-même, d’un sens qui vient d’une écoute sensible et
accueillante à toute la complexité de ce que l’on vit en soi.
La liberté apporte une différence.
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lundi 25 février 2013
Rousseau et Rogers: l'expérience en pédagogie
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